Philippe Stoop, le directeur Recherche & Innovation d’itk, a été interviewé par le magazine Viti dans le cadre d’un dossier sur le plan européen « Farm to Fork ». L’occasion pour le chercheur de rappeler que ce plan, déjà critiqué pour ses conséquences économiques, est aussi contre-productif sur le plan écologique. Il privilégie les enjeux environnementaux locaux comme la limitation des pollutions diffuses, au détriment des équilibres écologiques globaux.
Ce plan renforce l’agriculture locale européenne pour limiter le recours aux importations agricoles, avec leur cortège d’« importations de déforestation », et de transports internationaux générateurs de gaz à effets de serre). Un point de vue déjà développé dans un éditorial de Philippe Stoop du 15 juin 20 et précisé depuis sur le plan scientifique, dans deux articles publiés sur the European Scientist :
- L’agriculture extensive favorable à la biodiversité ? (Première partie)
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L’agriculture extensive bénéfique pour la biodiversité ? (2ème partie)
Ces deux articles rappellent les inconvénients écologiques de l’extensification de l’agriculture prônée par les politiques françaises et européennes. Ils soulignent un résultat dérangeant rarement cité : les modèles scientifiques sur le land sharing et le land sparing, invoqués pour montrer les effets positifs de l’agroécologie sur la biodiversité, montrent aussi que globalement, le land sparing qui est le maintien de l’agriculture intensive, accompagnée d’une bonne gestion des espaces semi-naturels est présenté comme plus favorable à la biodiversité que la limitation arbitraire des intrants prônée par les plans Ecophyto ou Farm to Fork. La leçon essentielle est qu’il est nécessaire de développer toutes les techniques qui permettent d’avoir un ratio biodiversité/rendement supérieur à celui de l’agriculteur bio : les services écosystémiques mis en valeur par l’agroécologie, mais aussi les techniques de l’agriculture raisonnée et de l’agriculture de précision.
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